Des champignons pour alimenter les robots de demain

Des champignons pour alimenter les robots de demain

Des chercheurs de l’université de Cornell ont développé des « robots biohybrides » intégrant des champignons, ouvrant ainsi une nouvelle ère pour la robotique durable. Ces robots, alimentés par du mycélium de pleurotes du panicaut, convertissent les signaux électriques naturels des champignons en commandes numériques. Le réseau mycélien, en réponse à des stimuli environnementaux, émet des impulsions électriques qui sont ensuite traduites par un ordinateur pour animer les robots. Cette innovation marque une avancée significative dans la conception de robots écologiques, adaptés à des missions variées, notamment en agriculture et en exploration spatiale.

Les robots ainsi créés, comme un modèle étoile de mer ou un robot à roues, ne dépendent ni de piles ni de prises de courant, mais uniquement des signaux émis par les champignons. Cette technologie permet de répondre à des défis éthiques et techniques posés par l’utilisation de cellules animales dans les robots biohybrides, en offrant une alternative plus simple et moins coûteuse. Les chercheurs soulignent que ces systèmes fongiques, moins sensibles aux conditions extrêmes et aux radiations, pourraient surpasser d’autres solutions biohybrides pour les missions en environnement difficile.

L’application de ces robots biohybrides pourrait s’étendre bien au-delà de l’agriculture, en incluant des opérations en milieux hostiles où leur durabilité et leur capacité d’adaptation sont cruciales. Grâce à leur origine naturelle, ces robots représentent également une solution moins polluante. En combinant accessibilité, endurance et faible impact environnemental, ces robots à base de champignons pourraient bien devenir des outils essentiels pour les missions futures, que ce soit sur Terre ou dans l’espace.